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Les Instituts d’études politiques, plus communément appelés Sciences po, sont au nombre de dix. Accessibles en priorité aux niveaux bac ou bac+1, ces formations en sciences sociales en cinq ans, de niveau master, ouvrent des débouchés très diversifiés.
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Les Instituts d’études politiques (IEP), ou Sciences po, sont de grandes écoles où sont étudiées les sciences sociales et politiques. Les IEP sont au nombre de dix : Paris, Strasbourg, Bordeaux, Toulouse, Grenoble, Lyon, Aix-en-Provence, Lille, Rennes et Saint-Germain-en Laye.
Le diplôme des IEP confère le grade de master (bac+5). Tous ces cursus sont des formations reconnues par l’Etat. Avec une mention spéciale pour Paris, le plus prestigieux. Il s’agit d’établissements publics, souvent rattachés à une université, mais qui peuvent proposer des frais de scolarité annuels allant de 0 (pour certains boursiers) à 10.000 € environ, en fonction des IEP.
A Sciences po, une formation en deux cycles à la spécialisation progressive
D’une durée de cinq ans, les études en IEP s’articulent en deux cycles. Le premier cycle (bachelor), de trois ans, est axé sur la pluridisciplinarité : économie, droit, histoire, relations internationales, sciences politiques, langues… Dès la 2e année, des pré-spécialisations existent. La 3e année est, quant à elle, généralement dédiée à une année de césure soit en stage soit à l’étranger en mobilité. Le rythme est soutenu : 20 à 25 heures de cours par semaine, et autant de travail personnel.
Le second cycle (master), de deux ans, est celui de la spécialisation. Chaque IEP propose 15 à 20 masters : carrières publiques, relations internationales, affaires européennes, communication, banque-finance, santé-social… Les enseignements font la part belle à la pratique (travaux de groupe, études de cas, simulations, jeux de rôle… etc.). Les études sont clôturées par un stage de deux à six mois, donnant lieu à un mémoire.
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Niveau d’entrée et sélectivité variables selon les IEP (Instituts d’études politiques)
Si tous les IEP sont sélectifs – 20% d’admis en moyenne en premier cycle en 2020, 24% en cycle master -, niveaux et modalités d’admission varient d’un établissement à l’autre. L’entrée en première année (pour les bacheliers de l’année et ceux de l’année précédente) est de loin la plus courante. Pour intégrer une première année, toutes les inscriptions sont gérées par Parcoursup.
On distingue deux procédures :
– Trois IEP (Paris, Bordeaux et Grenoble) ont opté pour une première phase de sélection sur dossier, suivie d’un entretien oral (sauf à Grenoble).
– Réunis au sein du Réseau ScPo, les IEP d’Aix, Lille, Lyon, Rennes, Saint-Germain-en-Laye, Strasbourg et Toulouse organisent un concours commun. En 2021, ils offrent en tout 1.151 places. L’admission repose sur trois éléments : la réalisation d’un écrit de questions contemporaines à distance ; l’examen du dossier de première et de terminale et la fourniture d’une « meilleure copie » passée, attestant des compétences de rédaction, d’argumentation et de problématisation.
Il est par ailleurs possible d’intégrer un Sciences po à d’autres niveaux d’études. Il n’existe pas d’entrée directe en deuxième année mais dès la troisième année, l’IEP de Bordeaux propose une admission sur concours à quelques candidats chanceux. Vous pouvez aussi intégrer un institut d’études politiques en quatrième année soit sur dossier et entretien à Grenoble et à Strasbourg, soit sur concours selon des modalités propres dans les huit autres établissements. Enfin, il reste aussi possible d’intégrer – même si c’est exceptionnel – ces instituts en cinquième année sur dossier et entretien sauf à Paris, Lille et Bordeaux.
A noter que tous les IEP proposent aussi un recrutement spécifique, par le biais des conventions d’éducation prioritaire. Ils sont également ouverts aux étudiants internationaux.
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Après Sciences po : l’embarras du choix
La plupart des diplômés de Sciences po s’insèrent directement dans le monde du travail, où ils ont accès, en fonction de la spécialisation choisie, à une large palette de métiers et de secteurs d’activité : secteur public, relations internationales, banque-finance, audit et gestion, journalisme et communication, marketing, culture…
D’autres étudiants peuvent poursuivre leurs études, notamment pour passer des concours de la fonction publique d’Etat (IRA, ENA, etc.), territoriales (INET) ou encore hospitalière.
Les diplômés débutent généralement avec le statut cadre et sont promis à de belles carrières. Ils peuvent aussi préparer un diplôme de doctorat (bac+8), en IEP ou dans une autre école ou université.
Par Catherine Piraud-Rouet sur L’Etudiant
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