Sandra MBATCHA est une ingénieure dans le domaine de l’aéronautique diplomée de l’ISMANS en 2016. Aujourd’hui elle nous fait voyager à travers son parcours impressionnant; des études supérieure en France à la recherche de stage puis à la signature de son premier contrat.
Pour elle, le choix de la France repose essentiellement sur le lien familier qu’elle a en France bien avant son arrivée ici. « Je suis arrivée en France dans le cadre de mes études, avec un niveau Bac+2. J’ai choisi cette destination car j’ai de la famille qui a étudié et travaille dans ce pays. A l’époque, j’ai pensé que ce serait facile pour moi en termes d’insertion sociale. La décision de venir relevait en réalité plus de la capacité de mes parents à fournir les moyens financiers pour ce faire. »
Avant mon arrivée en France
Pour Sandra, le choix du domaine d’études dépend principalement de la possibilité ou pas de rentrer pour mettre son savoir-faire au service de son pays. Un geste qui exprime un véritable amour pour son pays. "Dans mon pays d’origine, le Cameroun, j’étais en filière Classes Prépatoires scientifiques, en BAC+2. Pendant mes deux premières années post-bac, je restais indécise sur le domaine dans lequel je voulais exercer plus tard.
Cependant, j’étais sûre d’une chose, c’est que je voulais devenir ingénieur. Mon souhait ultime était de pouvoir étudier dans un domaine qui me permettrait un jour, si j’en ai l’opportunité et les moyens, de rentrer et mettre mon savoir-faire au service de mon pays. C’est ainsi que j’ai porté mon dévolu sur une formation d’ingénieur calcul des structures. J’ai ainsi pu m’inscrire dans cette filière dans l’école dans laquelle j’obtiendrai 3 ans plus tard mon diplôme d’ingénieur: l’ISMANS (aujourd’hui ISMANS-groupe CESI)."
La recherche de stage
Grâce au réseau des anciens et un petit compromis, Sandra a pu trouver son stage après l’envoi d’une trentaine de CV. "Rendue en dernière année de formation, je devais effectuer un stage de fin d’études. Et pour ce faire, il fallait d’abord… en trouver un. Ce n’était pas chose facile, d’autant plus que mes recherches étaient principalement orientées vers le domaine de la construction mécanique. En effet j’avais estimé que ce domaine était suffisamment porteur et qu’il me permettrait certainement un jour de retourner en Afrique.
Au bout d’une recherche relativement longue, avec plus de 30 CV envoyés, j’ai finalement été acceptée pour un sujet de stage, grâce au réseau des anciens de mon école. Cependant, j’ai dû renoncer aux métiers de construction, pour lesquels j’avais une préférence, et je me suis orientée vers l’aéronautique."
Du stage de fin d’études à la signature de mon CDI
Sandra, comme Mamoudou Gassama, a saisi la chance en faisant ses preuves (Mamoudou a fait ses preuves pour avoir sa nationalité, à chacun son truc faisons seulement ). "L’entreprise dans laquelle j’ai effectué mon stage est spécialisée dans le consulting en aéronautique. Elle collabore ainsi avec des clients grands comptes de l’industrie aéronautique en France. Au moment où j’effectuais mon stage, l’entreprise était en pleine expansion, et recrutait dans ses effectifs. J’ai donc réalisé qu’il y avait de bonnes chances que mon stage se termine avec une embauche. C’était à moi de faire mes preuves.
Plongée dans le sujet de mon stage, je me suis aperçue que j’avais de l’intérêt pour le domaine dans lequel je travaillais. Bien qu’il ne correspondait pas à mon choix de départ, j’apprenais beaucoup de choses. Je me disais aussi que je pouvais commencer par là, et plus tard revenir vers les métiers de construction, qui m’intéressaient au départ.
Grâce à mon engagement et ma détermination, mes encadrants ont été satisfaits du travail que je fournissais. C’est ainsi que j’ai pu recevoir de leur part, une promesse d’embauche. J’étais désormais dans une situation confortable. Ainsi, je n’ai pas ressenti le besoin de postuler à d’autres offres d’emploi. Cependant, j’estime qu’il faut commencer à rechercher des opportunités de travail une fois rendu à la moitié du stage de fin d’études."
Ma situation actuelle
Deux ans plus tard Sandra se réjouit de son choix malgré le compromis au départ. « Deux années plus tard, ma situation n’a pas changé. Je suis toujours salariée dans l’entreprise où j’ai effectué mon stage de fin d’études. Je m’y plais, il y a beaucoup de challenge dans les projets sur lesquels je travaille, et j’en apprends énormément sur mon métier. »
Mes conseils aux plus jeunes
Et bien, avant de partir, Tata Sandra à quelques conseils pour les jeunes, écoutons seulement. « Mon parcours n’est pas des plus atypiques, mais si je peux donner quelques conseils aux plus jeunes venant d’ailleurs comme moi, je leur recommanderai de rester ouverts et humbles lors de la recherche d’un stage ou d’un emploi, surtout en début de carrière. Ensuite, il faut travailler dur et être assidu. Lorsqu’on n’est pas chez soi, le meilleur moyen de se faire entendre, c’est par son travail. » Bah ‹ faire entendre › comme Mamoudou
Et toi, tu en penses quoi de cette histoire? Combien de CV as-tu déjà envoyé par exemple ?
Efuet. Atem
Président-Fondateur, CEO World like Home
About World like Home
World like Home accompagne les étudiants étrangers dans leurs projets d’études en France. Pour en savoir plus: https://www.world-like-home.com/
A lire aussi : Charles : « ... Une phase que je retiendrais comme plutôt déstabilisante »