Audrey : “Toujours regarder devant”

Toujours regarder devant…


Photo Audrey Ngassa

Lycée de la Cité des Palmiers à Douala, IUT Henri Poincaré de Longwy, Polytech Nancy—atterrissage en tant que consultante en Business Intelligence à Report One. Deux escales chez SNCF et un transit chez Assystem. Retraçons le parcours de Audrey Ngassa qui conseille aux jeunes de toujours regarder de l’avant.

Du Lycée de la Cité des Palmiers à Polytech Nancy

En 2013, Audrey obtient son Baccalauréat après une année intense au Lycée de la Cité des Palmiers à Douala. Son désir d’enfance de “se frotter à d’autres cultures” trouveras un écho favorable chez sa tante en France. “J’ai eu la main tendue de ma tante qui m’a proposé de m’accueillir dans le cadre des études en France. J’ai toujours souhaité vivre une expérience–emploi, études, etc…à l’étranger afin d’avoir une ouverture d’esprit et se frotter à d’autres cultures.

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Etudier à l’étranger te permet d’avoir une ouverture d’esprit, de casser les préjugés. Mais pour Audrey, la priorité était de choisir un domaine d’études valorisant. Avec un bac scientifique, quelles sont ses options d’après toi ?

Elle se tourne alors vers IUT Henri Poincaré de Longwy pour des études en génie électrique et informatique industrielle, acceptée sur étude de dossier. “J’ai décidé d’entreprendre de grandes études en école d’ingénieur. Ayant un baccalauréat C, il me fallait intégrer une formation de deux ans (classe prépa ou DUT/BTS) avant de postuler pour les grandes écoles. J’ai opté pour un DUT GEII (génie électrique et informatique industrielle) afin d’acquérir les aspects techniques et pratiques qui me manquaient à la formation que j’ai reçue au Cameroun. J’ai par la suite opté pour une école d’ingénieur généraliste car je n’avais pas de métier de prédilection.”

L’absence d’un métier de prédilection n’empêche pas Audrey de toujours regarder de l’avant. Elle se donne le droit de ne pas tout connaître à l’avance, la permission d’être incertaine voire perdue, le courage d’avoir l’ouverture d’esprit et d’être audacieuse, de rêver simplement.

Suite à son transit à IUT Henri Poincaré de Longwy, Audrey réussit le concours de l’École polytechnique universitaire de Lorraine (Polytech Nancy). Sans métier de prédilection, elle se tourne vers une formation d’ingénieur généraliste.

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Bon à savoir
Créé en 1960 sous la direction de Marcel Bonvalet, Polytech Nancy est très axée sur les nouvelles technologies. L’école fut notamment l’une des premières écoles françaises à se doter d’un ordinateur en 1963. Les trois années du cycle ingénieur sont consacrées à l’acquisition des connaissances et des compétences de l’ingénieur propres à la spécialité choisie. Chacune comprend des stages de deux mois en 2e année du cycle ingénieur et six mois en 3e année. En 4e et 5e année, selon leur projet professionnel, les élèves choisissent des cours proposés « à la carte » qui leur permettent de s’ouvrir sur des matières plus transversales ou sur de nouvelles thématiques. Les élèves ont la possibilité de préparer en parallèle un Master Recherche et de poursuivre en Doctorat.

Audrey à pu compter sur sa famille pour financer ses études à IUT Henri Poincaré de Longwy puis sur un prêt bancaire pour financer ses études à Polytech Nancy.

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Arrivée à l’âge de 17 ans en France, l’intégration a été très difficile. Elle nous livre cette anecdote : “Tout d’abord les conditions climatiques étaient très différentes de celles que j’avais à Douala (Cameroun). Il faisait très froid et la Lorraine n’est pas la région la plus ensoleillée de France.

Ensuite venait le problème de communication et de cohésion avec mes camarades “autochtones”. Venant d’une autre culture, les codes de communication et le vocabulaire n’ étaient pas les mêmes bien qu’on parle tous français. Je me rappellerai toujours de la grimace qu’avait faite la secrétaire de mon école quand je lui avais posé cette question: "Pouvez-vous me donner quelques formats A4 s’il vous plaît?” Il lui a fallu quelques secondes de plus pour qu’elle comprenne que je parlais des feuilles de papier A4.

Une autre difficulté que j’ai rencontrée à mon arrivée était le rythme scolaire (planning très fourni) et les travaux pratiques en électronique et électrotechnique que j’avais du mal à suivre. N’ayant pas fait d’études supérieures avant de quitter le Cameroun et ayant eu un parcours très théorique, ça a été ma plus grosse difficulté. Il m’a fallu travailler en dehors de mes cours pour me remettre sur les rails. Une fois ces étapes traversées, mes études en école d’ingénieur se sont déroulées dans de bonnes conditions.

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De l’alternance à la signature du premier CDI

Anticipation et préparation, deux mots clés qui ont permis à Audrey de sécuriser un contrat de professionnalisation chez SNCF Mobilités. Cette stratégie de ciblage marche, puisqu’elle n’a fait qu’une dizaine d’entretiens : “J’avais la possibilité de faire ma dernière année d’études en alternance. J’ai donc anticipé en 4ème année en repérant les entreprises que je souhaitais intégrer afin de mieux candidater. J’ai obtenu mon alternance chez SNCF Mobilités après avoir passé une dizaine d’entretiens.

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Au cours de son alternance, Audrey n’a pas du tout dormi sur ses oreillers. Elle se rassure d’acquérir un maximum de connaissances pour compléter son parcours scolaire qui est déjà béton. Contactée pour une mission chez SNCF Réseau, elle a su défendre son parcours et ses expériences. Elle est recrutée en CDI sans palabre comme consultante en Business Intelligence. “A vrai dire, je n’ai pas vraiment recherché de CDI. J’ai été contactée par SNCF Réseau quatre mois avant la fin de mon alternance et j’ai suivi le processus de recrutement avec succès.

Avec un regard tourné vers l’avant, Audrey reste soucieuse de son évolution. Elle change alors d’employeur d’abord pour Assystem basé à Courbevoie, puis à Report One à Paris où elle travaille aujourd’hui comme consultante en Business Intelligence.

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Bonne à savoir
Le terme Business Intelligence (informatique décisionnelle) BI désigne les technologies, applications et pratiques de collecte, d’intégration, d’analyse et de présentation de l’information. L’objectif de la Business Intelligence est de soutenir une meilleure prise de décision des verticales métiers, commerciale, marketing, finance. Essentiellement, les systèmes de Business Intelligence sont des systèmes d’aide à la décision axés sur les données.

Expliquer ton travail à un enfant de cinq ans…
Mon travail consiste à gérer une grande quantité de données stockées à plusieurs endroits, de les traiter, les analyser et les restituer sous forme plus synthétique et visuelle aux responsables d’entreprise. La finalité étant de leur permettre de mieux maîtriser leur activité et de prendre de meilleures décisions. En plus de cela, j’installe et rend fonctionnel chez mes clients l’outil de Business Intelligence que mon employeur développe.

Bon, espérons que l’enfant à compris :grin:

Conseils aux jeunes en fin d’études

“Ne jamais abandonner même quand tout semble perdu d’avance. Toujours regarder devant et croire en soi. Pour réussir là où tout le monde échoue, il faut être soit trop bon, soit trop fou!”

Toujours regarder de l’avant. Waooh. Ce conseil me parle. Comme j’expliquais, quelque soit la situation, les difficultés, les sorcières, il faut garder son optimisme. Mais il faut aussi accepter que garder son optimisme et regarder de l’avant quand nous sommes dans le ténèbres, dans un trou noir, peut paraître fou. D’où la nécessité d’être tenace, brave, persévérant et ambitieux comme nous le conseille Audrey. La lumière au bout du tunnel.

Et toi, que penses-tu des conseils d’Audrey Ngassa ? Exprime toi maintenant à ton tour en commentaires.

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Efuet Atem
Fondateur, CEO
World like Home

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