Code de Déontologie des Esians – Conseillers (CDEC)

Définitions

Article 1.

Terme Définition
Esian Personne physique certifiée, ou le cas échéant, personne morale certifiée sur l’utilisation d’Esa Orient. Il ou elle incarne l’esprit Esa (déontologie, compétence, empathie).
Esa L’expérience, la méthode, et l’écosystème d’accompagnement inspirés par le mythe Esian.
L’étudiant Personne physique qui suit ou envisage une formation universitaire, une formation professionnelle ou toutes formations sanctionnées par un diplôme, un certificat professionnel, une habilitation professionnelle ou récemment diplômée (de moins de deux ans).
Données sensibles/confidentielles Toute information relative à la vie privée, à la santé mentale, aux résultats d’évaluation, aux aspirations et à l’identité de l’étudiant.
Expérience ESA Une expérience délivrée par les Esians aux étudiants (ou aux autres Esians).

I. PRÉAMBULE PHILOSOPHIQUE ET FONDEMENTS (L’Essence de l’Esian)

L’Acte de Foi : La Philosophie de l’Eshuo Ge et la Confiance Sacrée

Le Code de Déontologie des Esians – Conseillers (CDEC) s’enracine dans une philosophie fondamentale tirée du concept Nweh de l’Eshuo ge, ou l’amitié sacrée (cf. chapitre XLVI du livre Le bonheur est gratuit). L’essence de cette amitié réside dans une confiance mutuelle absolue et indéfectible, que la tradition Nweh estime plus solide que les liens du sang. Ce principe est crucial car il élève la relation de conseil au-delà d’une simple transaction commerciale, en l’ancrant dans une loyauté inconditionnelle.

Ce fondement philosophique impose au Conseiller Esian une conduite qui transcende les obligations contractuelles minimales. L’Eshuo ge, par sa nature même, permet d’accroître les opportunités pour les deux parties, « sans jamais dégrader les individus dans une relation de type entreprise-client » (cf. chapitre XLVI du livre Le bonheur est gratuit). L’implication déontologique de ce concept est qu’un Conseiller doit en permanence privilégier l’intégrité et l’essence de l’étudiant avant toute considération économique ou d’auto-gain. Cette exigence est l’opposé direct de l’approche utilitariste de la méfiance, formant la base éthique de toutes les responsabilités professionnelles ultérieures.

Le dépassement du dilemme : de la méfiance à la foi

La pertinence de l’Eshuo ge est mise en évidence par son rôle de résolution face aux dilemmes sociaux fondés sur la méfiance, tels que le dilemme du prisonnier. Les systèmes traditionnels et les alliances fragiles reposent sur la peur de la trahison stratégique. Le principe de l’amitié sacrée, en revanche, rend la trahison « impensable », même face à la perspective d’un gain individuel majeur.

Ce cadre exige que le CDEC soit structuré pour imposer une obligation d’agir de bonne foi. Pour les Esians, la confiance n’est pas une variable à négocier, mais le prérequis non négociable de la relation. Ainsi, le Conseiller Esian doit adopter une posture professionnelle qui exclut toute stratégie de division ou de calcul fondé sur le gain personnel au détriment du bien-être de l’étudiant.

Le mythe Esian et la quête de l’Essence

L’activité du Conseiller Esian s’inscrit dans le cadre narratif plus large du Mythe Esian, où l’étudiant est perçu comme Tonja, en quête de son Saint Graal (cf. chapitre XLVI du livre Le bonheur est gratuit). Le rôle de l’Esian est d’être un guide facilitateur, garantissant que la rencontre soit dotée de la force interne de l’Eshuo ge (cf. chapitre XLVI du livre Le bonheur est gratuit). Cette facilitation repose sur une approche d’orientation structurée, désignée comme la méthode des Sept C de l’Orientation (cf. chapitre XLVII du livre Le bonheur est gratuit).

Esa Orient prolonge ce mythe dans l’action : l’orientation n’est plus seulement une opération d’analyse des notes mais une production de sens qui aide l’étudiant à répondre aux questions « Qui suis-je? Où vais-je? » (cf. chapitre XLVII du livre Le bonheur est gratuit).

L’unité et la complétude : la maîtrise des 7 C

La méthode des 7 C est explicitement choisie pour incarner la « Complétude » et l’approche « Holistique » (cf. chapitre XLVII du livre Le bonheur est gratuit). Ces sept piliers — Connaissance de soi, des métiers, des formations, des établissements, des territoires, des financements, et du marché du travail — constituent le cadre par lequel l’Esian accompagne l’étudiant.

La déontologie Esian considère qu’un manquement à couvrir l’un de ces 7 C équivaut à un manquement éthique professionnel. Par exemple, ignorer la connaissance des sources de financement ou le coût réel des établissements fragilise l’ensemble du projet du jeune. Une orientation incomplète (non-holistique) crée de l’incertitude chez l’étudiant, ce qui est l’antithèse du développement de la Confiance en Soi. Par conséquent, la maîtrise et l’application exhaustive des 7 C ne sont pas seulement des indicateurs de compétence technique, mais des obligations déontologiques visant à garantir la robustesse du projet de l’étudiant et, partant, sa capacité à se faire confiance.

La confiance en soi : la clé (λ) dissolvant l’inconnu

L’objectif cardinal de l’orientation Esian est d’aider l’étudiant à trouver λ (la clé) qui permet de dissoudre le brouillard de suspicion (cf. chapitre XLVI du livre Le bonheur est gratuit). Le Mythe Esian définit la confiance en soi comme la « racine de tout ».

L’interprétation du mythe mène à une conclusion déontologique majeure : l’inconnu n’est pas l’autre (l’étranger), mais soi-même (cf. chapitre XLVI du livre Le bonheur est gratuit). Le devoir de l’Esian ne consiste pas à résoudre les problèmes pour l’étudiant, mais à créer les conditions (notamment par la complétude des 7 C) pour que l’étudiant puisse s’accueillir et se faire confiance.

L’autonomie absolue de l’étudiant devient le standard de pratique. L’homme Nweh qui accorde une liberté totale à son Eshuo ge sur ses biens le fait avant tout parce qu’il a confiance en lui-même (cf. chapitre XLVI du livre Le bonheur est gratuit). Toute pratique d’orientation qui serait paternaliste, déterministe ou qui réduirait la liberté de choix de l’étudiant irait à l’encontre de cet objectif fondamental de développer l’auto-confiance. L’Esian doit veiller à ce que l’outil technologique Esa Orient agisse comme un support éclairant le jugement humain, et non comme un déterminant du destin (cf. chapitre XLVII du livre Le bonheur est gratuit).

L’objet du Code

Le présent CDEC a pour objet de codifier cette Essence (Esa) en Devoirs Professionnels Contraignants. Il garantit que le concept intangible du « souffle » (le Mythe Esian) est soutenu par une gouvernance rigoureuse (la technologie et la déontologie). Les titres qui suivent formalisent les deux devoirs fondamentaux (la « carte mère ») : la confidentialité sacrée et le développement de la confiance en Soi.

II. TITRE I : LE DEVOIR DE FIDÉLITÉ (CONFIDENTIALITÉ SACRÉE)

Article 2 : Le secret absolu (L’engagement indéfectible)

Le respect de la dignité de chaque personne et la préservation de la confidentialité sont des obligations primordiales en orientation.1 Le Conseiller Esian est soumis à un devoir de secret professionnel qui est absolu et perpétuel, couvrant toute information de nature confidentielle reçue ou découverte dans le cadre de l’accompagnement.1 Ce devoir est la traduction concrète de la confiance Eshuo ge, plus solide que le sang, et représente la condition sine qua non pour l’établissement d’une relation de conseil intègre (cf. chapitre XLVI du livre Le bonheur est gratuit).

Le secret s’étend à tous les éléments fondamentaux de la quête de l’essence personnelle : l’identité de l’étudiant, les confidences faites, les données issues des tests psychométriques (RIASEC, Big Five), et les résultats et analyses générés par la plateforme Esa Orient. Pour l’Esian, la violation de ce secret est considérée comme une trahison fondamentale qui détruit l’essence même de l’amitié sacrée, mettant en péril l’intégrité de la communauté Esa toute entière.

Article 3 : Confidentialité dans l’ère numérique et technologique

Dans le contexte de l’utilisation de la technologie Esa Orient, le Conseiller Esian doit garantir la sécurité maximale des systèmes et des plateformes employées pour le traitement des informations et des données personnelles des étudiants. L’Esian reconnaît que la technologie, le conseil à distance, et les environnements de médias sociaux introduisent des considérations uniques concernant les limites de la confidentialité et la sécurité des informations.1

Le Conseiller a l’obligation proactive de prendre des mesures pour se former et rester informé sur ces risques, afin de minimiser l’exposition des données. De plus, si les données étudiantes sont utilisées à des fins statistiques, d’évaluation, de recherche pour l’amélioration d’Esa Orient ou pour la planification de programmes, l’Esian doit s’assurer que l’identité des étudiants est maintenue confidentielle et irréversiblement anonymisée. L’utilisation de ces données requiert systématiquement l’obtention de l’autorisation explicite et éclairée des étudiants concernés.1

Article 4 : Les limites du secret (Le devoir envers la communauté)

Bien que l’engagement de l’Eshuo ge soit absolu, il est nécessaire de prévoir la résolution de conflits de devoirs. Le secret Eshuo ge doit être levé dans des circonstances très limitées, lorsque la loi l’exige (par exemple, un mandat judiciaire ou une obligation légale spécifique) ou, plus fondamentalement, lorsque le Conseiller évalue qu’un étudiant ou un tiers est exposé à un danger réel, sérieux et imminent pour sa vie ou son intégrité physique.

La levée du secret dans ce contexte est une manifestation du devoir de bienfaisance qui prévaut. Si l’Eshuo ge protège la dignité de l’étudiant (cf. chapitre XLVI du livre Le bonheur est gratuit), et que la vie est la condition première de la dignité, alors protéger la vie de l’étudiant ou d’autrui est conforme à l’esprit Esa, même si cela contredit l’idée de confiance absolue dans un sens littéral. Dans ces situations critiques, l’Esian doit limiter la divulgation au strict nécessaire, solliciter l’avis d’un pair ou d’un superviseur (l’Agora éthique) et s’efforcer, si possible, d’informer l’étudiant des mesures prises.1

L’articulation de ces exceptions est formalisée dans le tableau suivant, qui met en évidence la pondération entre l’obligation individuelle (Eshuo) et l’obligation collective (Justice Sociale Esian) :

Tableau I. Cadre des Exceptions au Secret Esian

Nature de l’exception Fondement éthique Esian Condition d’application Obligation du Conseiller
Danger Imminent (Soi/Autrui) Principe de Bienfaisance et Dignité (Préserver l’Eshuo de la destruction) Danger réel, sérieux et imminent dûment documenté Consultation immédiate, divulgation limitée au strict nécessaire, documentation rigoureuse
Réquisition Légale (Mandat) Conformité aux Lois et Règlements (Cadre Sociétal) Obligation légale explicite Tentative de limiter la divulgation, information de l’étudiant, et divulgation limitée à la réquisition légale
Recherche/Évaluation (Statistiques) Avancement de la théorie Esian (7 C, Esa Orient) Anonymisation totale et irréversible de l’identité de l’étudiant Consentement exprès de l’étudiant pour l’utilisation des données

Article 5 : Information et consentement éclairé

Le respect de l’autonomie de l’étudiant commence par la transparence. Avant le début de tout accompagnement, le Conseiller Esian a l’obligation de fournir à l’étudiant une information claire, qui doit être présentée oralement et confirmée par écrit. Cette information doit couvrir les buts de l’accompagnement, les techniques spécifiques qui seront utilisées (y compris l’intégration d’Esa Orient et l’usage des tests psychométriques), les politiques de service applicables, et les limites légales ou professionnelles qui s’appliquent à la confidentialité.1

Il est essentiel que toute contrainte externe pesant sur la confidentialité (qu’elle soit imposée par d’autres professionnels, des politiques institutionnelles, ou des exigences légales) soit discutée de manière proactive et détaillée avec l’étudiant. Ce processus permet à l’étudiant de comprendre parfaitement le cadre dans lequel il évolue et de choisir, en toute connaissance de cause, les réponses ou la démarche la plus appropriée à ses besoins.1

III. TITRE II : LE DEVOIR DE COMPÉTENCE ET LA PROMOTION DE LA CONFIANCE EN SOI

Article 6 : Exercice dans le cadre de la formation et du perfectionnement

L’Esian est tenu d’exercer sa profession avec une rigueur qui repose sur sa formation initiale et son expérience professionnelle qualifiée.1 Ce cadre de pratique est dynamique. Le Conseiller doit s’engager activement dans un processus de perfectionnement professionnel continu (PPC) afin de maintenir et d’accroître ses compétences. Cette obligation inclut la veille professionnelle concernant les innovations théoriques, les tendances en matière d’orientation, d’évaluation, et les nouvelles ressources technologiques.1

Dans la mesure où les services requis excèdent le champ de pratique qualifié de l’Esian, il est impératif qu’il fasse les recommandations appropriées et réfère l’étudiant vers des professionnels ou des ressources mieux adaptées.1 L’acceptation d’honoraires ne saurait primer sur la responsabilité d’opérer uniquement dans son domaine de compétence légitime.1

Article 7 : L’approche holistique : maîtrise et application des 7 C de l’orientation

Le devoir de compétence pour l’Esian est intrinsèquement lié à l’application de la Méthode des 7 C, qui représente l’idéal de la « Complétude » (cf. chapitre XLVII du livre Le bonheur est gratuit). L’Esian doit non seulement connaître ces sept domaines, mais les appliquer de manière cohérente et contextualisée, en tenant compte des besoins holistiques de l’étudiant (éducation, formation, personnel et social).1

L’orientation doit intégrer et pondérer intelligemment les données hétérogènes. La pratique consistant à s’appuyer « presque exclusivement sur les notes » scolaires est jugée insuffisante et mène à des choix par défaut (cf. chapitre XLVII du livre Le bonheur est gratuit). L’obligation de complétude d’information (les 7 C) garantit que l’étudiant dispose d’une vision claire et non fragmentée de son avenir, ce qui est indispensable pour l’établissement de la Confiance en Soi. La méthode des 7 C agit comme la technologie conceptuelle assurant cette complétude, et le conseiller agit comme l’interprète qui fusionne ces connaissances pour éclairer le jugement humain, et non le remplacer.

Article 8 : Utilisation éthique des outils technologiques et psychométriques

L’Esian est responsable de l’utilisation justifiée et éthique des outils d’évaluation, qu’il s’agisse de tests psychométriques classiques (comme RIASEC ou Big Five) ou de la plateforme Esa Orient. Ces outils ne doivent jamais être utilisés de manière déterministe (cf. chapitre XLVII du livre Le bonheur est gratuit).

Lors de l’interprétation des résultats de tests, l’Esian doit toujours les contextualiser avec les aspirations profondes de l’étudiant. Par exemple, si un étudiant présente d’excellentes notes en mathématiques mais est mû par le désir fondamental d’« aider les autres », l’orientation ne doit pas être la même que pour un étudiant aux mêmes notes sans cette aspiration (cf. chapitre XLVII du livre Le bonheur est gratuit). L’Esian doit expliquer le contenu, les objectifs, et les résultats des tests dans un langage compréhensible par l’étudiant.1 Les membres de la profession doivent également promouvoir les avantages des techniques validées de façon empirique tout en assurant que leur utilisation reste appropriée aux besoins individuels de chaque étudiant.1

Article 9 : Devoir de transparence sur les limites de l’IA (Esa Orient)

L’Esian doit être transparent quant à la nature et aux limites d’Esa Orient, l’outil technologique d’aide à la décision. L’étudiant doit être informé que l’outil ne se veut pas déterministe, mais un puissant support destiné à « éclairer le jugement humain » (cf. chapitre XLVII du livre Le bonheur est gratuit).

Ce devoir de transparence inclut l’explication du processus de validation manuelle (cf. chapitre XLVI du livre Le bonheur est gratuit). Contrairement à une confiance façonnée uniquement par des algorithmes, la validation manuelle assure que l’Esian comprend l’essence de l’étudiant, garantissant que l’orientation proposée incarne l’esprit Esa. Cette vérification humaine est essentielle pour préserver l’ADN de l’organisation : le contact humain. L’Esian doit s’assurer que la technologie utilisée renforce la relation, plutôt que de la diluer.

Article 10 : Lutte contre les biais algorithmiques et la stigmatisation

L’utilisation d’algorithmes et de l’intelligence artificielle (IA) dans l’orientation, bien qu’efficace, comporte le risque de reproduire des biais inhérents aux données d’entraînement.2 L’Esian a une obligation éthique d’identifier, de comprendre et de neutraliser tout biais algorithmique (comme le biais de représentativité 2) qui pourrait conduire à des résultats discriminatoires ou injustes dans Esa Orient.

Les algorithmes basés sur l’historique peuvent perpétuer des stéréotypes sociaux (racisme, sexisme, âgisme) 1, ce qui contredirait directement l’objectif de libérer l’essence de l’étudiant. La responsabilité professionnelle de l’Esian réside dans l’utilisation de son jugement humain et de la validation manuelle pour corriger proactivement les résultats potentiellement biaisés. Ceci garantit que l’orientation est équitable et maximise le champ des possibles pour l’étudiant, indépendamment de son appartenance à des groupes sous-représentés ou de ses antécédents.1

L’interaction éthique entre l’humain et la machine est résumée ci-dessous :

Tableau II. Pondération Éthique des Outils d’Orientation

Outil d’évaluation Rôle Esian (Promotion de la confiance en soi) Risque éthique associé Mesure d’atténuation requise (Devoir de compétence)
RIASEC (Holland) Éclairer la nature du métier (Intérêts professionnels) Orientation déterministe ou stigmatisation de parcours atypiques Interprétation qualitative et contextualisée par l’Esian. Le RIASEC éclaire la nature du métier, mais ne définit pas l’essence.1
Big Five (OCEAN) Éclairer la nature de la personne (Traits de personnalité, employabilité) Jugement ou Stigmatisation basés sur les traits (e.g., Névrosisme) Utilisation en complément des valeurs et aspirations de l’étudiant. Éviter la classification figée ou le dénigrement des traits moins « favorables ».1
Esa Orient (IA) Fusion des 7 C pour une orientation dynamique et personnalisée Biais algorithmique (représentativité) et déterminisme technologique 2 Audit humain obligatoire (validation manuelle) pour corriger les biais et s’assurer que l’outil ne reproduit pas les inégalités structurelles.1

IV. TITRE III : INTÉGRITÉ PROFESSIONNELLE ET JUSTICE SOCIALE

Article 11 : Prévention des conflits d’intérêts sur l’Esa Market

L’Esian doit maintenir une intégrité irréprochable pour préserver la confiance mutuelle. Il doit éviter toute situation de conflit d’intérêts qui pourrait compromettre la neutralité de l’orientation fournie. Ceci est particulièrement pertinent sur l’Esa Market, où l’Esian pourrait simultanément occuper un rôle de conseiller neutre et un rôle de recruteur ou d’intermédiaire rémunéré pour des établissements ou organisations de formation spécifiques.1

En accord avec le principe de non-dégradation de la relation (Eshuo ge), si un conflit d’intérêts potentiel existe, l’Esian doit en informer l’étudiant de manière transparente et le plus tôt possible, idéalement avant le début de la prestation de services.1

Article 12 : Devoir de bienveillance, de non-discrimination et d’équité

L’Esian doit faire preuve d’une bienveillance professionnelle qui nécessite une conscience aiguë de ses propres valeurs et attitudes. Pour éviter d’imposer ses vues personnelles, le Conseiller doit s’efforcer de prendre en compte les visions du monde de l’étudiant et s’abstenir de dicter des choix, des valeurs ou des plans de carrière.1

Le Conseiller Esian s’interdit toute forme de stéréotype ou de discrimination, incluant, sans s’y limiter, le racisme, le sexisme, l’âgisme, et la discrimination fondée sur la classe sociale, l’âge, la race/ethnie, les croyances religieuses ou l’orientation sexuelle.1 L’Esian travaille de manière proactive pour atténuer l’impact de ces formes d’oppression sur l’accès de l’étudiant à l’éducation et à l’emploi.

Article 13 : Lutter pour l’accès équitable et la justice sociale

La justice sociale est un fondement explicite de l’aide fournie par les Esians.1 Le Conseiller reconnaît l’obligation éthique de militer pour la prestation équitable de services d’orientation, y compris un accès non-discriminatoire aux ressources technologiques et sociales.1

Les Esians sont encouragés à utiliser leurs connaissances et leur position professionnelle pour influencer les discours sociaux et les politiques publiques. Cette intervention vise à démanteler les obstacles structurels et sociaux qui limitent l’accès des étudiants à des services pertinents et équitables.1 En agissant comme un « messager » (Esa), l’Esian contribue au bien-être collectif et à la durabilité des systèmes économiques, tout en soutenant l’étudiant.1

V. TITRE IV : RELATIONS AVEC LA COMMUNAUTÉ ESA ET GOUVERNANCE

Article 14 : Collaboration et utilisation de l’Agora éthique

L’Esian n’opère pas de manière isolée, mais au sein du village Lefem (cf. Le bonheur est gratuit chapitre XLIX). Il est essentiel d’établir et d’entretenir des relations de collaboration avec les collègues et les administrateurs pour garantir une prestation d’orientation optimale.1

En cas de dilemmes ou de questions éthiques ambiguës, l’Esian a le devoir de consulter confidentiellement l’Agora (le parlement villageois) qui peut être constitué d’une association professionnelle, de collègues expérimentés ou de la direction Esian. Ce mécanisme de consultation permet de clarifier la question et d’élaborer des stratégies consensuelles pour résoudre ou prévenir les problèmes.1

Article 15 : Devoir d’alerte et d’intégrité collective

L’Esian est responsable de la protection de l’intégrité de l’Esa Community. Si un Conseiller a des préoccupations concernant le comportement éthique d’un autre Esian, il a le devoir d’alerter ses collègues ou d’utiliser les canaux institutionnels disponibles. Cette démarche est essentielle pour prévenir ou remédier à un préjudice potentiel causé aux étudiants ou au public.1 Ce devoir d’alerte, souvent délicat, est justifié par l’impératif de préserver la confiance collective qui constitue le fondement du Mythe Esian.

Article 16 : Supervision et réflexion continue

Pour garantir une compétence professionnelle constante, l’Esian doit chercher et participer à une supervision régulière, ou à une surveillance par les pairs dans les contextes où les dispositifs formels sont absents.1 Ce processus aide à accroître les connaissances et à établir des objectifs d’apprentissage continu.1

La réflexion continue fait partie intégrante de la pratique éthique. L’Esian doit réfléchir constamment aux principes humanistes qui soutiennent le comportement éthique, ainsi qu’aux implications des contextes sociaux et politiques changeants. Cette réflexion inclut l’examen des tensions mondiales, telles que les défis environnementaux et économiques, et leur impact sur les carrières durables des étudiants.1

Article 17 : Procédure de validation (maintien de l’essence) et sanctions

L’accès au statut de Conseiller Esian est soumis à une formation et une validation manuelle initiale, et à un maintien continu, qui va au-delà des qualifications techniques pour s’assurer que le Conseiller « incarne l’esprit Esa » et retrouve sa propre essence (cf. chapitre XLVI du livre Le bonheur est gratuit).

Toute violation grave des obligations énoncées dans le présent CDEC, en particulier la trahison du principe de Confiance Eshuo ge (Titre I), l’exercice hors du champ de pratique qualifié, ou l’imposition de valeurs personnelles (Titre II), constitue une faute disciplinaire grave. Les sanctions disciplinaires — pouvant aller de l’avertissement formel à la suspension, ou à la radiation définitive de la communauté Esian — sont mises en œuvre pour préserver l’intégrité du Mythe Esian et la confiance du public. La radiation entraîne la perte du droit d’exercer en tant que Conseiller Esian et d’utiliser les outils et marques associés (Esa Orient, Esa Market, Esa Community, Halte Etumfa, Esa Travail et Esa AI).

VI. Dispositions finales

Article 18 — Le Code entre en vigueur dès sa publication. Il fera l’objet d’une révision périodique pour intégrer les évolutions juridiques, technologiques et les retours d’expérience.

Article 19 — Toute personne peut déposer une plainte formelle sur code@esian.me ; une procédure de médiation interne est proposée avant tout recours externe.

1 « J'aime »