Mais c’est quoi l'Africanité?

Pourquoi pas la danse ?


Photo : L’auteur avec le frère Alhissene

Au Mans. Mercredi 07 septembre 2022.

Avec le frère Alhissene de la Centrafrique, nous sommes allés prendre un verre de l’amitié place de la République. C’était après deux tentatives antérieures avortées faute de convergence sur nos emplois du temps. Des échanges très enrichissants. Le frère m’a notamment parlé de son ONG lancée il y a peu, et qui travaille sur les problématiques sociales en Centrafrique. Au cœur de la rentrée scolaire, la scolarisation des enfants est prioritaire, puis l’accès à la santé.

Cela m’a tout de suite rappelé le tollé au Sénégal après la mort tragique d’une femme enceinte dans la ville de Louga. La même chose s’est produite au Cameroun et certainement dans d’autres pays.

C’est pourquoi c’est toujours un plaisir de rencontrer un frère qui reconnaît comme nous le rappelait le savant Cheikh Anta Diop, "le seul combat qui mérite d’être mené, c’est le combat pour l’Afrique”. Cheikh a vu juste. Une Afrique prospère est synonyme d’un monde prospère.

Mais comment atteindre cet âge d’or africain ? Une question intéressante sur laquelle nous avons beaucoup échangé. Je vous dresse cette analyse SWOT qui résume nos échanges:

Forces

  • Un continent de jeunes,
  • Un sous-sol riche,
  • La diversité.

Faiblesses

  • La corruption endémique,
  • Le tribalisme,
  • Un leadership médiocre.

Opportunités

  • La technologie,
  • Sa jeunesse,
  • Prise de conscience, l’éducation.

Menaces

  • Les guerres de clans,
  • Exploitation,
  • Recherche perpétuelle de l’âge d’or.

Mais comment atteindre alors cet âge d’or africain ? Le frère me propose qu’il faut éduquer la population, éveiller les consciences sur la nécessité pour nous de se concentrer sur notre africanité. Intrigué, je lui demande alors "mais c’est quoi notre africanité ?”

Est-ce que notre africanité c’est le plat ? Lequel alors représenterait le mieux notre africanité ? Est-ce l’Achu au Cameroun, Afang côté Nigeria, Attiéké de la Côte d’Ivoire, Brik en Tunisie, Briouat au Maroc, Chakhchoukha en Algérie ou encore Biltong en Afrique du Sud ? Bref la liste est longue…

Au cours d’un échange que j’avais eu avec une étudiante Sud-Coréenne, elle m’avait posé une question très intéressante: “Au fait, que représente la culture française ? est-ce le bisou ?” Peut-être qu’effectivement, au-delà de tout, la culture française est son bisou. Sinon, quoi d’autre, la langue française ? Certainement pas puisque le centre de gravité de la langue française a indéniablement déjà glissé vers Kinshasa. Raison pour laquelle quelqu’un avait proposé le Swahili pour représenter notre africanité.

A la France, son french kiss. Au Royaume Uni son royaume avec sa Reine (d’accord maintenant le Roi). A la Chine, la parti communiste, aux Etats Unis, le rêve américain (pourquoi pas la Cour Suprême d’ailleurs ? ). A l’Union Européenne, la cour européenne des droits de l’homme. A l’Afrique, quoi ? C’est quoi notre africanité ? Les pyramides ? Mais pourquoi pas la danse ?

Peut-on atteindre l’âge d’or en dansant ?

Le frère me dit que notre africanité n’est pas unique, elle peut varier d’un pays à l’autre. Mais comment peut-on développer une Afrique Unie pour atteindre cet âge d’or africain si nous n’arrivons pas à nous mettre d’accord sur la vision ?

En tout cas, il faisait déjà presque deux heures depuis que nous avions commencé l’échange. Il était temps de se séparer. J’ai donc eu le plaisir de signer au frère un exemplaire de mon livre, Souriant dans les épreuves.

Merci encore frère, nous allons continuer la discussion!

Le compte rendu!

A lire aussi : “La puissance de la volonté”

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Salut mon ami je vous prie de viens vouloir me contacter en privé je ne sais paas vraiment comment ça fonctionne pour vous en contacter

Bonjour @royaume2022

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