“Les candidatures spontanées, un canal à ne surtout pas négliger”

“Les candidatures spontanées, un canal à ne surtout pas négliger”

Découvrons aujourd’hui le parcours de Konstantina, professeur des écoles maternelles native de la région de Macédoine de l’ouest en Grèce. Amour des langues vivantes et curiosité, tels sont les éléments qui la motivent à partir de l’Université Aristote de Thessalonique pour rejoindre l’Université du Maine en France.

Konstantina Touloupi

De l’Université Aristote de Thessalonique à l’Université du Maine

Depuis petite Konstantina voue un intérêt particulier aux langues vivantes, elle regarde la plupart des films américains en version originale afin d’améliorer son niveau d’anglais. Apprendre une langue vivante est un formidable moyen de communiquer et de découvrir une autre culture. Pour réussir en langues étrangères, la pratique de la langue orale est primordiale. Si le voyage en immersion totale reste le meilleur moyen de progresser, regarder des films en version originale sous-titrée permet d’apprendre de façon ludique.

Native de la région de Macédoine de l’ouest, en Grèce, c’est au Lycée de Goumenissa qu’ elle obtient son baccalauréat littéraire, avant d’intégrer l’Université de Macédoine-Occidentale dans le département de l’enseignement pour école maternelle.

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Trois ans plus tard, son bachelor professeur des écoles en poche, Konstantina cherche le moyen de découvrir un nouveau pays, une nouvelle langue, une nouvelle culture. Elle entend alors parler du programme d’échange Erasmus. Le français est après l’anglais la langue étrangère qu’elle affectionne le plus, tout comme une bonne partie de ses compatriotes.

“Participer à ce master me donnerait l’opportunité de voyager en France et mieux connaître le pays et les français, voir un autre système éducatif et améliorer le niveau de la langue française.”

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Son admission à ce master franco-hellénique validée, elle va valser entre l’Université Aristote de Thessalonique et l’Université du Maine. Konstantina quitte alors le berceau de la civilisation occidentale, pour rejoindre la ville des rillettes et des 24 heures du Mans. Cette expédition sera financée par le programme d’échange et le soutien de sa famille.

Bon à savoir:

L’anglais est la principale langue étrangère des Grecs et est la langue de nombreux migrants (Érythréens, Nigérians, Éthiopiens, Pakistanais, Soudanais, etc.). Il est très présent partout en Grèce chez les plus jeunes, et dans le secteur du tourisme. Le français est surtout parlé dans les classes aisées et parmi les intellectuels, et reste la deuxième langue étrangère la plus connue des Grecs juste devant l’allemand, y compris dans le secteur du tourisme. Sans le savoir, un locuteur français assez bien instruit utilise environ 5% des mots venant directement du grec et de 25% indirectement (si on compte racines, préfixes et suffixes grecs).

Intégration et stage de fin d’études

A l’Université du Maine, Konstantina étudie la didactique du plurilinguisme et les politiques linguistiques. Sur le campus du Mans, elle intègre une équipe de basket-ball, ce qui lui permet de faire des rencontres et d’élargir son cercle social. Également la présence d’une dizaine de ses compatriotes facilite grandement son adaptation.

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Bon à savoir: On estime, selon l’Ambassade grecque en France, la population grecque sur le territoire à environ 50.000 personnes, même si on admet que ce nombre a dû beaucoup évoluer depuis le début de la crise financière. Mais comme, d’une part, les citoyens des membres d’un État de l’Union européenne circulent librement au sein de l’espace Schengen et que, par ailleurs, les citoyens grecs n’ont pas l’obligation de s’enregistrer à l’Ambassade ou au consulat à leur arrivée en France, il reste difficile d’évaluer les flux de population.

Le master franco-hellénique en cours nécessite pour sa validation, 4 mois de stage répartis à raison de 2 mois en France et 2 mois en Grèce. Konstantina postule à différentes offres de stage pour professeur des écoles sur internet mais elle privilégie surtout le terrain, la rencontre physique avec ses potentiels employeurs.

“Je me suis déplacée directement à l’école maternelle pour demander et on m’a acceptée.”

Malgré un stage réussi et son diplôme obtenu, il n’y a pas de possibilité d’embauche dans cette école maternelle.

Konstantina profite alors de cette période calme pour rentrer se ressourcer dans sa Grèce natale, avant de retourner dans la ville du Mans à laquelle elle s’est attachée. Elle décide alors de postuler dans plusieurs domaines différents, malheureusement ses candidatures ne génèrent que peu d’intérêt.

"Au début je cherchais uniquement au Mans, dans tous les domaines pour commencer, et je n’avais pas de retour. Je pense que forcément un CV avec des expériences uniquement en Grèce était un peu « pénalisant » pour mes candidatures. Les recruteurs pensaient sûrement que je ne parlais pas bien français et c’est pour cette raison que je n’avais pas de retours.”

“J’ai trouvé un CDD dans l’animation par des annonces d’emploi sur internet après 4 mois de recherche et ayant passé le diplôme BAFA.“

Ce travail qui n’était censé être que temporaire finit par durer plus longtemps, faute d’opportunités dans son domaine de prédilection, l’enseignement. Mais il en faut plus pour la décourager.

“Après 3 ans dans l’animation, j’ai pu signer un CDD en tant qu’assistante pédagogique en FLE et c’était grâce à mon master pertinent au poste.”

Cette expérience ne dure que 2 ans, l’école concernée ayant été définitivement fermée. Konstantina réussit à trouver dans la foulée un poste similaire en FLE dans un autre collège, où elle passe également 2 ans. Tout au long de ces 4 années d’assistante pédagogique en FLE, la native de Grèce ne cesse pas son activité d’animatrice pour laquelle est s’est découverte une véritable passion. Aujourd’hui elle travaille toujours dans l’enseignement en tant que professeur des écoles maternelles dans son pays d’origine la Grèce.

Conseils aux jeunes

“Je leur conseille de chercher un emploi par les annonces internet mais aussi d’envoyer des candidatures spontanées. C’est un canal à ne surtout pas négliger”

Konstantina nous suggère de ne pas se limiter à offres bien définies, mais également d’aller spontanément à la rencontre de ses potentiels futurs employeurs. Ce conseil prend d’autant plus tout son sens dans un domaine comme l’enseignement qui demande beaucoup de qualités humaines et sociales.

Konstantina nous a par ailleurs confié avoir débuté une seconde formation de professeur de langue française en Grèce à la suite de l’obtention de bachelor. Formation qui a dû être mise en pause pendant presque 10 ans au vu de ses multiples voyages et expériences en France. Depuis son retour en Grèce, elle a repris ces études, tant son envie d’enseigner cette langue française qu’elle affectionne tant est grande.
Léon Trotsky disait:
“La persévérance, c’est ce qui rend l’impossible possible, le possible probable et le probable réalisé.”
S’il fallait que nous retenions un mot du parcours de Konstantina ca serait “persévérance”.

Konstantina en une phrase: Passionnée de la vie, nature lover, sports addicted

Et toi? As-tu été inspiré par le parcours de Touloupi ? Que penses-tu de ses conseils? Exprime toi maintenant à ton tour en commentaires.

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Ludovic Tchoupe,

aka Tramel

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1 « J'aime »

Ce n’est pas la force, mais la persévérance, qui fait les grandes œuvres.
Jean-François Morin :+1: :fist: