Sommée par un OQTF de quitter la France, Valéry prend son destin à bout de bras

Valéry MOMO

Président de l’association des étudiants Camerounais du Mans de 2008 à 2009, Valéry MOMO, à fait ses études en Chimie à “Le Mans Université”. Avant de prendre son envol pour le pays de la baguette, Valéry a fréquenté le Lycée Général Leclerc à Yaoundé, puis l’Université de Yaoundé 1 où il a pu compléter son Master 1.

Sur ses motivations pour mener des études en France

Motivé par la langue, Valéry tout comme bon nombre d’étudiants francophones a jugé que la France serait un excellent choix pour y poursuivre ses études car l’intégration socio-professionnelle serait plus souple.

“Lorsque je n’ai pas été retenu en DEA, j’ai décidé d’émigrer. La France parce que en tant que pays francophone, j’ai pensé que mon intégration socio-professionnelle serait plus aisée”

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Pour la continuité de son parcours académique, Valéry a eu en tête de poursuivre ses études dans le domaine de la Chimie suite à la passion nourrie pour la synthèse organique et les médicaments.

“J’ai décidé de mener des études en Chimie parce que je suis passionné de synthèse organique et la fabrication des médicaments”

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Admission dans une école supérieure en France

Valéry intégra son école grâce au Concours EG@ qui est un concours commun pour 8 grandes écoles d’ingénieurs françaises.

“J’ai intégré l’école grâce au Concours EG@ promotion 2007”

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Sur son intégration

Tantôt soucieux sur la question du logement puis sur la question du renouvellement de son titre de séjour, Valery s’en sortira quand même plutôt bien depuis son arrivée en France en 2007. Il sera parvenu à faire le nécessaire pour renouveler son titre grâce à une inscription obtenue en 2008 qui l’aura permis de poursuivre ses recherches d’emploi après l’obtention de son Master 2 en Ingénierie Moléculaire et Matériaux Fonctionnels (I2MF).

“En 2007 c’était plus ou moins ok avec l’argent de la caution, un logement et un statut régulier. Je ne m’étais pas posé la question du comment se renouvelle un titre de séjour; j’avais posé la question à mes aînés en Allemagne qui m’avaient rassurés. En 2008 j’ai dû trouver une inscription pour renouveler mon titre de séjour et continuer ma recherche d’emploi après l’obtention de mon Master 2. J’ai connu des difficultés financières et de logement.”

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De par son vécu et ses responsabilités occupées au poste de Président de l’association des étudiants Camerounais du Mans (AECM), Valéry peut dire avec conviction que le processus d’intégration des étudiants internationaux en France et dans le département de la Sarthe plus précisément saurait être meilleur.

"J’étais élu président de l’association des étudiants Camerounais du Mans, AECM de 2008 à 2009. Je pense que l’intégration des étudiants étrangers en France et surtout en Sarthe peut être améliorée. Que World like Home puisse aider à cet objectif entre autres”

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Pour trouver son stage

Valery a effectué deux stages dont un en Chimie et l’autre en administration des entreprises. Le stage en Chimie s’est déroulé au sein de son université al contrario de son stage en administration des entreprises qu’il a pu décrocher grâce à son réseau.

“Mon stage s’est fait à l’université pour mon Master 2 en chimie. Pour mon Master 2 en administration des entreprises, c’est mon bailleur qui à travers une de ses relations de l’ASCAPE 72 m’a permis d’avoir un stage.”

Après la réalisation de son stage, Valéry décide d’effectuer un Doctorat en Chimie afin de boucler la boucle, cependant, dû à des remous avec un des ses encadreurs de Master 2 en Chimie, son idée ne pourra malheureusement pas se concrétiser.

“J’ai cherché à faire un Doctorat en chimie organique, mais je n’ai pas pu car j’avais eu un différent avec un de mes encadreurs de Master 2 de chimie”

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Recherche du travail

Après avoir connu des difficultés financières en 2009 et n’ayant pas pu trouver d’emploi en France, Valérie est sommée par un OQTF de la préfecture de la Sarthe de quitter la France. Il plie bagage et déploie ses ailes de Phénix pour atterrir au Canada afin d’y tenter sa chance.

“Faute d’avoir pu trouver un emploi, et ayant terminé mes études, j’ai été sommé en Février ou Mars 2010 par une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) de quitter le territoire français… J’ai immigré, je n’ai pas fait de recours. Tout semblait si compliqué… Pas de CDI, Je suis sorti de la France et j’ai pris mon destin à bout de bras.”

Compte tenu de la forte demande pour des personnes qualifiées dans son domaine, Valéry a pu bénéficier d’un statut prioritaire pour son dossier. En soi, le processus d’immigration pour le Canada se fera en 7 mois.

“Mon processus d’immigration pour le Canada a pris 7 mois. J’étais à l’époque dans ce qui était considéré comme dossier prioritaire de par les besoins en personnel qualifié à ce moment-là. Cela m’a coûté environ 3000€ au total.”

N’ayant pas d’emploi avant son arrivée, Valéry à effectué des démarches de recherche d’emplois auprès du CITM qui est un organisme venant en aide aux Travailleurs immigrants

“Au Canada je me suis mis en contact avec un organisme d’aide à l’intégration des nouveaux arrivants appelé le CITIM (Centre d’Intégration pour les Travailleurs Immigrants). Je n’avais pas d’emploi avant d’arriver au Canada. Aujourd’hui je travaille dans une entreprise pharmaceutique comme spécialiste en Assurance et Contrôle de la Qualité.”

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Des regrets ! Valéry en a certainement, comme le fait de ne pas avoir sauté le pas plus tôt. En effet, Valéry pense qu’il aurait dû être plus réactif et n’aurait pas dû attendre si longtemps avant de se lancer dans sa quête d’une terre nouvelle.

“Je n’aurais pas dû attendre jusqu’à 2010 avant de me lancer vers un autre ailleurs. J’aurais pu être plus réactif.”

Conseils aux jeunes en fin d’études

Valéry met l’accent sur le fait de ne pas tomber dans la fatalité et la honte dans la mesure où l’on ne parvient pas à trouver un emploi en France car il y’a des possibilités à tous les coins du globe. Comme le dit la citation d’Alexander Graham Bell : << Quand une porte se ferme, il y’en a une qui s’ouvre. >>

“Je dirais aux jeunes ne trouvant pas un emploi en France de ne pas tomber dans la fatalité et la honte. Le monde aujourd’hui est un village planétaire, si on a fait l’effort de quitter de chez soi pour la France, on peut aussi quitter la France pour un autre ailleurs en quête d’un avenir meilleur. Il faut être à l’écoute et ne pas se donner de limites”

A ceux qui seraient désireux d’immigrer au Canada, Valery tient avant tout à préciser que le processus et l’intégration ne sont pas choses faciles. Cependant, il nous rassure que s’il y’a de la persévérance, les chances de voir le bout du tunnel sont très grandes. Terre d’accueil et propice, le Canada l’est comme bon nombre de pays, mais requiert de la part des jeunes un esprit de curiosité et d’optimisme car seul le ciel est la limite.

“Aux jeunes voulant venir au Canada, je dirais qu’il y’a la place ici pour tout le monde. Le processus et l’intégration ne seront pas faciles, mais à force de persévérer, je suis sûr qu’ils y arriveront. De plus je dirais qu’il n’y a pas que le Canada qui soit une terre d’accueil propice; je demanderais aux jeunes d’être curieux et de ne se donner que le ciel pour limite.”

Un dernier mot de VALÉRY !

S’assimilant à l’image du légendaire Phénix, communément appelé l’oiseau de feu, doté d’une grande longévité ayant également le pouvoir de renaître de ses cendres, Valéry nous réconforte sur sa capacité de résilience afin de surmonter les défis et de s’en servir comme un tremplin.

“La vie de l’immigrant n’est pas facile. Mais il ne faut jamais abandonner. Je suis un Phénix; je renais de mes cendres.”

Et toi, as-tu été inspiré par le parcours de Valéry ? Parles nous de ton expérience d’immigré en commentaire et peut être nous aurons le plaisir de te faire un portrait.

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Charles Tchana
Portrait Manager
World like Home

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